Classer des situations du quotidien de confinement, selon les émotions ressenties. Activités pour les enfants, semaine 4

On a le droit de ressentir des émotions, même intenses. Pour pouvoir les exprimer de manière adéquate, les enfants ont besoin d’acquérir des compétences et d’avoir un espace pour le faire.

Voici la suite des activités que je vous propose afin d’aider vos enfants à mieux connaître, apprivoiser et verbaliser leurs émotions.

Cette semaine, vous trouverez des vignettes situations sous forme de courtes phrases qui décrivent des moments que vos enfants peuvent vivre dans leur quotidien de confinement.

Activité journalière :

Chaque jour je choisis ou je tire au sort une ou plusieurs étiquettes-phrase. Je la lis si je suis déjà lecteur (sinon papa ou maman le fera pour moi), puis je l’explique, la commente à mes parents.Ensuite je la classe dans l’un de mes 4 pots des émotions (peur, tristesse, colère, joie) confectionnés en semaine 2.

Attention : il n’y a pas de juste ou faux, le classement est personnel et il peut être discuté (pourquoi je mets cette phrase dans le pot de la colère plutôt que dans celui de la tristesse, p.ex.) Les étiquettes peuvent être choisies en fonction de l’âge des enfants (retirer certaines phrases pour les plus jeunes).

Vous trouverez en annexe la banque des étiquettes-phrases que vous pourrez imprimer et découper.

Si vous souhaitez obtenir les étiquettes-phrases en version grille informatisée imprimable ou que vous avez besoin d’autres explications et/ou d’informations, n’hésitez pas à me contacter par mail : contact@mieuxcooperer.ch


Les étiquettes-phrases :

Grand-papa a attrapé le Covid19.
Je vois des copains jouer dans la cour.
Mes voisins font des grillades avec leurs amis dans le jardin.
Maman va faire des commissions.
Je ne peux pas aller au magasin avec Papa.
Mes parents font du télétravail depuis la maison.
Je ne sais pas quoi faire et je m’ennuie.
Il fait beau et j’ai envie d’aller jouer dehors.
J’ai beaucoup de travail à faire pour l’école.
Mes camarades de classe me manquent.
J’ai vu ma maîtresse en vidéo.
Nous allons bientôt retourner à l’école.
J’ai fait un beau bricolage.
A la télé, ils ont dit que des gens sont morts du Covid19.
Papa doit retourner travailler à l’extérieur.
Les mesures de distance sociale vont durer très longtemps.
Je ne peux pas voir mes grands-parents.
Maman trouve que je suis trop souvent devant un écran.
Les magasins vont bientôt réouvrir.
La maman de ma copine ne peut pas travailler et n’a plus d’argent.
L’école est encore fermée.
Mon voisin est malade, je ne sais pas si c’est le Covid19.
Je parle au téléphone avec Grand-Maman.
J’ai fait une vidéo conférence avec mon meilleur copain.
Je suis malade.
Je me demande si on va devoir mettre un masque pour aller à l’école.

Classer les sentiments et les émotions. Activités pour les enfants, semaine 3

A plus forte raison dans cette période de crise, la verbalisation des émotions et des sentiments qui y sont associés est essentielle pour que les enfants (et les adultes) puissent les comprendre, les prendre en compte et ensuite les apaiser. 

Ressentir des émotions – parfois très fortes – est tout à fait normal, mais si on les inhibe, elles risquent de ressortir de manière violente.

En mettant des mots et en expliquant ce que les enfants traversent, ils pourront mieux y faire face et l’exprimer de manière adéquate.

Cette semaine, je vous propose des activités qui permettront de mettre en lien les sentiments ressentis et les émotions qui s’y rapportent. 

Dans cette optique, nous utiliserons les contenants des 4 émotions de base fabriqués la semaine dernière. 

Si vous avez besoin d’autres explications et/ou d’informations, n’hésitez pas à me contacter par mail à : contact@mieuxcooperer.ch

Activités journalières :

Je prends mes 4 pots des émotions de base : pot de la peur (noir), pot de la tristesse (bleu), pot de la colère (rouge), pot de la joie (jaune).

Je tire au sort une ou plusieurs étiquette(s)-mot(s) que je vais expliquer avec mes parents, puis classer dans mes «pots des émotions».

Attention : il n’y a pas de juste ou faux, le classement est personnel et il peut être discuté (pourquoi je mets ce sentiment dans le pot de la colère plutôt que dans celui de la tristesse, p.ex.)

Les étiquettes doivent être adaptées en fonction de l’âge des enfants. Pour les plus jeunes, on prendra soin d’enlever les mots les plus difficiles.

(Si vous le souhaitez, je peux vous envoyer la banque de mots par mail, afin de pouvoir les imprimer plus facilement.)

Mes étiquettes-mots :

joyeuxheureuxcontent
agressifsatisfaitexcité
gaicalmefier
seulcruelfurieux
jalouxenragéabandonné
frustréénervérejeté
insultédésespérémoqué
craintiffortchagriné
inquieteffrayépaniqué
uniquevulnérablesolitaire
émuminusculenerveux
tristebizarremalheureux
gentilinvisiblerévolté

Apprivoiser les 4 émotions de base Activités enfants, semaine 2

Les enfants ont besoin de pouvoir mettre des mots, mais aussi mettre un « visage » sur leurs ressentis et sur leurs émotions. 

En cette période difficile, il est d’autant plus important de les inciter à prendre en compte les émotions qui les traversent pour ne pas les étouffer.

Les émotions retenues, non-reconnues sont comme les bombes à retardement qui peuvent exploser à tout moment et sous des formes très diverses.

Cette semaine, nous allons aider les enfants (mais peut-être aussi leurs parents) à matérialiser les quatre émotions de base, à leur donner une forme, à pouvoir les toucher, pour en suite les sérier, les classer, les faire exister.

Lundi : 

Je me remémore les 4 émotions de base : 

la peur (noir), 

la tristesse (bleu)

la colère (rouge)

la joie (jaune)

en référence à l’histoire « la couleur des émotions »

Si nécessaire, je peux réécouter le récit.

Réf : www.youtube.com/watch?v=zZ4I19KJEkg

Mardi : 

Je confectionne « mon pot de la peur ». Je peux utiliser une boîte en plastique, un rouleau de papier wc collé sur un support (en hauteur), un bocal à confiture vide, une petite boîte en carton, un gobelet de yogourt vide, etc. Je vais le nommer (étiquette avec le nom de l’émotion) puis le décorer. 

Mercredi :

Je confectionne « mon pot de la tristesse ». Je peux utiliser une boîte en plastique, un rouleau de papier wc collé sur un support (en hauteur), un bocal à confiture vide, une petite boîte en carton, un gobelet de yogourt vide, etc. Je vais le nommer (étiquette avec le nom de l’émotion) puis le décorer. 

Jeudi :

Je confectionne « mon pot de la colère ». Je peux utiliser une boîte en plastique, un rouleau de papier wc collé sur un support (en hauteur), un bocal à confiture vide, une petite boîte en carton, un gobelet de yogourt vide, etc. Je vais le nommer (étiquette avec le nom de l’émotion) puis le décorer. 

Vendredi :

Je confectionne « mon pot de la joie ». Je peux utiliser une boîte en plastique, un rouleau de papier wc collé sur un support (en hauteur), un bocal à confiture vide, une petite boîte en carton, un gobelet de yogourt vide, etc. Je vais le nommer (étiquette avec le nom de l’émotion) puis le décorer. 

Remarques :

L’idée est de pouvoir matérialiser et visualiser ces émotions. 

Ces pots nous seront aussi utiles pour d’autres activités à venir.

L’enfant peut (s’il le souhaite) utiliser les couleurs des émotions pour décorer son pot.

Les décorations peuvent aussi être collées sur le pot, selon le support choisi.

Connaître les 4 émotions de base Activités pour les enfants, semaine 1

En ces temps particuliers, il est important de pouvoir parler de ses émotions. 

Que ce soit ou entre adultes ou à plus forte raison avec ses enfants. 

Donner à ses enfants un espace et un vocabulaire (adapté à chaque âge) pour parler des émotions peut leur permettre par la suite de mieux communiquer avec leurs pairs et d’éviter ainsi certaines violences.

Pour ceux que cela intéresse, voici des activités journalières réparties sur une semaine, qui permettront une première amorce de ce travail. 

Cette semaine : la compréhensions des quatre émotions de base. 

Lundi : 

J’écoute le récit « la couleur des émotions ». Réf : www.youtube.com/watch?v=zZ4I19KJEkg. Il existe également d’autres versions. 

Mardi : 

Je me remémore la couleur du monstre de la peur (noir). 

Je dessine ou j’écris ce qui parfois me fait peur. 

J’en parle avec mes parents : 

– j’explique ce qui me fait peur

– pourquoi cela me fait peur

– ce que j’imagine quand j’ai peur

– ce que je peux faire pour avoir moins peur.

Mercredi :

Je me remémore la couleur du monstre de la tristesse (bleu). 

Je dessine ou j’écris ce qui parfois me rend triste. 

J’en parle avec mes parents : 

– j’explique ce qui me rend triste

– pourquoi cela me rend triste

– ce que j’imagine quand je suis triste

– ce que je peux faire pour être moins triste.

Jeudi :

Je me remémore la couleur du monstre de la colère (rouge). 

Je dessine ou j’écris ce qui parfois me met en colère. 

J’en parle avec mes parents : 

– j’explique ce qui me met en colère

– pourquoi cela me  met en colère

– ce que j’imagine quand je suis en colère

– ce que je peux faire pour être moins en colère.

Vendredi :

Je me remémore la couleur du monstre de la joie (jaune). 

Je dessine ou j’écris ce qui me rend joyeux. 

J’en parle avec mes parents : 

– j’explique ce qui me rend joyeux

– pourquoi cela me rend joyeux

– ce que j’imagine quand je suis joyeux

– ce que je peux faire pour être plus souvent. 

Remarque : 

L’idée est d’ouvrir le dialogue pour libérer la parole de l’enfant.

CoronaVirus : le début du confinement

En cette période troublée, les mesures contraignantes liées aux dangers du coronavirus font peser une charge émotionnelle importante sur les familles qui se retrouvent forcées à cohabiter de manière très étroite. Cela ne va pas sans difficulté et c’est bien compréhensible. 

Cette situation va impacter l’équilibre moral et social de chaque famille. La perte des repères et des routines peut déstabiliser chaque individu, ainsi que l’ensemble du groupe familial.

Face à une situation si particulière, les adultes comme les enfants peuvent ressentir divers sentiments : insécurité, anxiété, isolement (même à plusieurs dans une maison), impuissance, découragement, etc.

Tout cela peut se traduire par des réactions d’agressivité, d’agitation, de panique, de repli sur soi, de difficultés de concentration, etc.

Dès lors, il est indispensable de prendre soin de soi et de son entourage. Il est parfois nécessaire de pouvoir s’appuyer sur une aide extérieure qui pourra avoir un éclairage différent et un certain recul sur la situation.